D’avant la Sarthe : racines antiques et Moyen Âge secret
La Haute Sarthe, on la croit sans passé antique clinquant, mais à bien regarder sous la mousse et les archives, des traces surgissent. Les premiers habitants ? Ils ont laissé des outils taillés en silex dans le secteur d’Ancinnes et des silex taillés retrouvés sur la commune de Mamers (source : Sous-commission départementale de Préhistoire, 1981). Les tumulus parsèment encore les bois autour de Fresnay-sur-Sarthe : ces mystérieuses tombes, datées entre le Néolithique et l’Âge du Bronze, témoignent d’une occupation humaine bien plus ancienne qu’il n’y paraît.
Mais c’est à l’époque gallo-romaine que l’on devine ce territoire traversé. À Neufchâtel-en-Saosnois, on a mis au jour des vestiges d’une villa gallo-romaine et un petit réseau routier, sorte d’épine dorsale de la région (source : base Mérimée, ministère de la Culture). Il reste parfois l’empreinte d’une voie dans un champ, ou le souvenir d’un pont sur la Sarthe à Briosne-lès-Sables, submergé par la légende plutôt que par les eaux.
Avec le Moyen Âge, la Haute Sarthe se découpe en terres de seigneuries, petites et grandes, placées sous l’autorité – fluctuante, souvent ébranlée – du comté du Maine. Les maisons fortes et motte castrale de Fyé ou de Villaines-la-Carelle, aujourd’hui disparues ou fondues dans la campagne, rappellent ce temps où chaque colline était un poste d’observation… ou de défense contre les voisins du Perche ou d’Anjou.