Et maintenant ? Savoir s’attarder pour comprendre…
En griffonnant ces différences, on se rend compte que la Haute Sarthe n’est ni plus, ni moins riche culturellement que le reste du département. Simplement, elle cultive l’art d’être à part sans se croire meilleure. Ses spécificités – fêtes, accents, paysages paysans, goût pour l’humilité plus que pour l’esbroufe – demandent du temps pour se laisser percevoir.
L’invitation est lancée : parcourez un marché d’automne, interrogez un producteur de poiré, écoutez les histoires de loups-garous ou de saints guérisseurs sur la place d’un village. Peut-être repartirez-vous avec, cachées dans une poche, quelques vieilles chansons, des anecdotes à raconter aux veillées, et la certitude que ce pays-là, à force de ne pas ressembler tout à fait aux autres Sarthe, a fini par se forger une personnalité qui n’appartient qu’à lui.
Et si, au détour d’un chemin, vous découvrez une fête, une recette ou une histoire encore inconnue, glissez-la dans la boîte à surprises – celle où la Haute Sarthe entasse, patiemment, tout ce qui fait que chez elle, on ne s’ennuie jamais très longtemps…